Il ne fallait pas manquer la soirée d'hier à la Salle des Fêtes de Lugos.
Les connaisseurs ne s'y sont pas trompés, il a fallu aller rechercher des chaises.
Merci à Eaudyssée et aux animateurs du Parc ne nous avoir fait découvrir cet extraordinaire conteur.
Son monologue, pontué de patois poitevin qui n'est pas très éloigné de celui de mon enfance cauchoise, est un vrai régal.
Ses contes abominables "qu'on ne peut pas raconter" mais qu'il distille quand-même avec force détails sont irrésistibles.
Le numéro sur le "bon temps", qu'on nous fait souvent, est très bien venu. Ceux qui, comme notre génération n'ont pas une vision idyllique du passé, ont dû apprécier.
Mais, la cerise sur le gâteau c'est le Dodo, sans doute à cause de nos attaches Mauriciennes, a été le meilleur moment de la soirée.
Vous pourrez le partager en visionnant la vidéo ci-dessous qui est un peu différente de ce que nous avons entendu hier mais l'esprit y est.
On ne pensaient pas, quand Jérôme a tourné un docu-fiction sur l'extermination des dodos pour le National Géographic, qu'on pourraient un jour, par une subtile métaphore, transformer les exterminateurs hollandais en agents des grosses multinationales et que les pauvres dodos disparus pourraient devenir le symbole des exclus de notre monde moderne.
Les spectateurs enchantés n'ont pas ménagé leurs applaudissements.
Yannick Jaulin, qui a dans sa jeunesse à Aubigny collecté auprès des "anciens" musiques, chants, danses, contes et toutes les traditions nous rappelle Félix Arnaudin qui s'est livré au même travail dans sa lande chérie. Remplacez Pougue-Hérisson dans le Poitou, où s'est installé Yannick, par Labouheyre et on y est.
Yannick, reviens quand tu veux en Gironde, on y sera.