Évidemment, les "anciens" connaissent tout ça mais cette "petite histoire" est destinée aux Lugosiens arrivés depuis 1995 date du début du récit : je ne veux écrire que sur des faits que j'ai personnellement connus.
De 1984 à 1995, c'est l'équipe de Louis Laborde qui est aux manettes. Louis Laborde n'a pas eu, aux deux élections de ses mandats, à se confronter à des listes adverses. Quelques contestations durant ses mandats porteront sur son lotissement de Bois Perron. Au début de son deuxième mandat, en avril 1995, il mettra en place le système des poubelles pour chaque famille:fini les sacs éventrés et les ordures qui traînent au petit matin.
Elections de juin 1995 : M. Laborde, malade , ne se représente pas. Jean Bardinet, son adjoint, va se lancer dans la course.
Jean Bardinet n'est pas un Lugosien de souche. Assureur, il ne connaît pas bien la ruralité, il inspire la méfiance aux anciens.
Il sera le seul sur de sa liste a ne pas être élu au premier tour. Il faudra un deuxième tour pour élire le futur Maire; ça commence mal.
Cela va affaiblir son autorité qui sera contestée par ses adjoints. La tempête de décembre 1999 ne laissera pas des traces que dans la pignada...
L'équipe Bardinet verra la Salle des Fêtes interdites pour des raisons de sécurité et aura le mérite de lancer les opérations de rénovation.
Elections mars 2001 : Jean Bardinet et de nombreuses personnes de son équipe jettent l'éponge. Jean Guy Moulin, 1er adjoint de Jean Bardinet et son principal contestataire, se lance dans l'aventure avec Didier Baillet comme second.
Pour la première fois depuis longtemps, on pourra choisir : une autre liste, emmenée par Jean-Claude Bérard (Liste d'Union pour la défense des intérêts communaux), entre en compétition contre la liste de JG Moulin (Liste pour l'Avenir de Lugos).
Jean-Guy Moulin, qui paiera ses démêlés avec Bardinet, et, Jean Claude Bérard en déficit de notoriété, seront éliminés.
La liste Moulin aura 10 conseillers élus et la liste Bérard 5 (voir article SO ci après).
Didier Baillet est élu Maire décidera de pas partager une parcelle de son pouvoir (ni adjoint ni présidence de commission); les cinq élus de l'"opposition" ne lui en voudront pas et participeront activement à la vie municipale. Je pense qu'une présence un peu contestataire est un bien pour une équipe municipale et évite un certain béni-oui-oui.
Cette équipe fera un mandat de 7 ans: les Municipales ayant été reportées pour ne pas interférer avec les Présidentielles de 2007. A noter, détail très important, que je portais encore la moustache à cette époque.
Cette cohabitation se passera bien et je suis resté au mieux avec Didier Baillet et ses partisans.
Durant ce mandat, j'ai particulièrement apprécié Jean-Claude Godart:c'était mon voisin au Conseil. Il suivait les débats et surtout les multiples questions de l'ami Jack Gonzalez avec recul et humour. Nous nous partagions la rédaction des compte-rendus du Conseil et il était le maître d'oeuvre pour la rédaction du Bulletin Municipal auquel je participais également.
Il n'a pas été réélu en 2008 sur la liste de Didier Baillet et c'est le meilleur perdant que j'ai vu. Il était le seul, des battus, a être au dépouillement du second tour et sans acrimonie aucune. Il mérite la médaille du fair-play.
A suivre...